Pour « défendre par les œuvres de l’esprit » une nation trois fois millénaire
ARAM présente la totalité des numéros numérisés de la Revue des Études Arméniennes publiés de 1920 à 1993, comprenant 22 fascicules, répartis en XI tomes.
- I 1920-1921 Première et deuxième années 4 fascicules
- II 1922 Troisième année 2 fascicules
- III 1923 Quatrième année 1 fascicules
- IV 1924 Cinquième année 2 fascicules
- V 1925 Sixième année 2 fascicules
- VI 1926 Septième année 2 fascicules
- VII 1927 Huitième année 2 fascicules
- VIII 1928 Neuvième année 2 fascicules
- IX 1929 Dixième année 2 fascicules
- X 1930 Onzième année 2 fascicules
- XI 1933 Douzième-quatorzième années fascicules
La numérisation des fascicules est réalisée par DVDK.
Nous mettons également à votre disposition un index raisonné du contenu des numéros de la R.E.A., index réalisé par l’actuelle Société des Etudes Arméniennes :
Suivre ce lien pour accéder à l’index de la R.E.A.
Historique
Fondée le 9 janvier 1920 par Victor Bérard, Charles Diehl, A.-Ferdinand Herold, H. Lacroix, Frédéric Macler, Antoine Meillet, Gabriel Millet, Gustave Schlumberger la première Société des Etudes Arméniennes a publié ses travaux dans la Revue des Études Arméniennes jusqu’en 1933. La première Société avait cessé d’être active lorsqu’en 1992, Claire Mouradian (CNRS) et Anaïd Donabédian (INALCO) entreprirent de créer une association vouée à réunir les chercheurs de plus en plus nombreux dans le domaine des études arméniennes. L’action de la première Société des Etudes Arméniennes a eu une postérité directe à travers la Revue des Etudes Arméniennes, aujourd’hui publiée par l’Association de la Revue des Etudes Arméniennes (lien externe).
La R.E.A. traite de l’arménologie en publiant des articles magistraux de ses membres et en défendant la cause de l’Arménie.
En 1920, la République d’Arménie venait d’être absorbée dans l’Union Soviétique, les États-Unis refusaient de ratifier le traité de Sèvres, qui garantissait l’existence d’un état arménien, et la France, épuisée par la Grande Guerre, tentait de se dégager des campagnes d’Orient ; c’est alors qu’Antoine Meillet, l’un des pères de la grammaire comparée des langues indo-européennes, qui avait souvent pris la défense des Arméniens dans les heures les plus tragiques, écrivit à Boghos Nubar Pacha – fondateur de l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance (UGAB), créateur de la Légion d’Orient, qui avait servi les Alliés, et président de la Délégation nationale arménienne à la Conférence de la paix à Versailles en 1918 – pour solliciter le financement d’une revue scientifique qui étudierait tous les aspects de l’histoire, de la littérature et de la philologie arméniennes. Puisque le jeu des armes et de la diplomatie avait nié les droits et déçu les aspirations d’une nation trois fois millénaire, il ne restait plus qu’à la défendre par les œuvres de l’esprit en recueillant tous les témoignages de son existence, en élucidant tous les épisodes de son passé, en montrant son apport aux lettres et à la civilisation. La première série de la Revue des Études Arméniennes parut annuellement jusqu’en 1933, trois ans avant la mort d’Antoine Meillet. En 1938 mourut son collaborateur, Frédéric Macler, professeur d’arménien à l’École des Langues Orientales. (Jean-Pierre Mahé, extrait d’un article dans clio.fr).