Première Partie

LES MASSACRES DE CILICIE D’AVRIL 1909 (par KEVORKIAN Raymond H.)

La “réaction” d’avril 1909 et le massacre des Arméniens de Cilicie : deux révélateurs de la politique des Jeunes-Turcs.

L’Incident du 31 mars> 1909 : ou la reprise en main des leviers du pouvoir par les Jeunes-Turcs La Cilicie, une région en pleine expansion démographique et économique

La situation politique en Cilicie à la veille des massacres.

Les massacres de Cilicie d’avril 1909 La gestion politique des massacres de Cilicie par le pouvoir ottoman.

La gestion de la crise Cilicienne par les Cercles arméniens.

L’implication du Comité Union et Progrès dans les massacres de Cilicie

DOCUMENTS SUR LES MASSACRES D’ADANA(par RIGAL P.)

RAPPORT SUR LES MASSACRES (D’)ARMENIENS D’ADANA (7 juin 1909)(par BABIGUIAN Hagop)

CIRCULAIRE DU GRAND VIZIR RELATIVE AUX EVENEMENTS D’ADANA (par HILMI pacha)

 L’INTERVENTION DE LA MARINE FRANCAISE DURANT LES MASSACRES DE CILICIE d’AVRIL 1909 (par PABOUDJIAN Paul B.)

ZABEL ESSAYAN ET LES ORPHELINATS ARMENIENS FONDES AU LENDEMAIN DES MASSACRES DE CILICIE D’AVRIL 1909 (par KETCHEYAN Léon)

LETTRES A TIGRANE ESSAYAN (par ESSAYAN Zabel)

NOS ORPHELINS DE CILICIE (par ESSAYAN Zabel)

Deuxième Partie

LA LEGION D’ORIENT, LE MANDAT FRANCAIS ET L’EXPULSION DES ARMENIENS, 1916-1929

LA LEGION D’ORIENT ET LE MANDAT FRANCAIS EN CILICIE (1916-1921 )(Par GOTIKIAN Guévork)

L’EVACUATION FRANCAISE DE LA CILICIE EN 1921 (par PORTOUKALIAN Vahan, officier)

CORRESPONDANCE PRIVEE (14 nov. 1921-27 mai 1922) (de PORTOUKALIAN Vahan)

LE SORT DES MINORITES DE CILICIE ET DE SES ENVIRONS SOUS LE REGIME KEMALISTE DANS LES ANNEES 1920 (par TACHJIAN Vahé)

Notas sobre obra:

LES POPULATIONS ARMENIENNES DE CILICIE ENTRE VIOLENCES POLITIQUES ET INTERETS COLONIAUX

Voici un siècle, au cours du mois d’avril 1909, 25 000 Arméniens de Cilicie étaient massacrés dans des conditions d’une rare cruauté. Certains se sont demandés s’il s’agissait d’un dernier sursaut de l’Ancien régime ou d’une première manifestation des intentions du Comité Union et Progrès.

La manière avec laquelle le gouvernement et les cercles du pouvoir gérèrent l’affaire en surprit plus d’un : ceux-ci ont en effet pratiqué les vieilles méthodes de désinformation, reposant sur des principes assez simples, comme l’inversion des rôles victimes-bourreaux, l’attribution de la responsabilité des crimes à la victimes, “châtiée comme elle le méritait”, la falsification systématique des statistiques du nombre de morts et l’échange de télégrammes entre autorités locales et centrale pour valider, “preuves à l’appui”, la thèse d’Etat.

On sait combien, dans des pays comme l’Empire ottoman, il est difficile , faute de preuves, de démonter les mécanismes mis en place par l’Etat et ceux qui le contrôlent pour dissimuler la vérité. Dans la plupart des cas, les pistes ont été suffisamment brouillées pour que les affirmations des victimes apparaissent comme douteuses ou excessives et le discours du pouvoir plausible.

Ainsi se développent, au fil du temps, des “thèses qui se discutent” et permettent un enfermement des faits dans le registre des énigmes de l’histoire.C’est à une de ces pratiques que la première partie de ce numéro spécial est consacré, avec pour objet l’observation les massacres de Cilicie d’avril 1909 qui, compte tenu du contexte et de la masse d’informations disponibles, restent l’un des dossiers les plus révélateurs. D’autant que les autorités ont, en l’occurence, été contraintes de reconnaïtre les faits, c’est à dire infirmer tout le discours qu’elles avaient tenu jusqu’alors, imputant notamment la responsabilité des violences aux victimes. 

Il ne faut pas minimiser l’importance de ces aveux – acte banal dans bien des pays- même s’ils ne sont pas suivis d’une application concrète en terme de justice et de réparation car, pour la première fois et, sans doute pour la dernière de sa longue histoire l’Etat ottoman reconnait implicitement qu’il a travesti la réalité et que les accusations avancées pour justifier l’assassinat des 25 000 civils étaient mensongères, “le fait d’une mauvaise interprétation du comportement des Arméniens”, dira le discours officiel.

Le seconde partie du volume concerne également la Cilicie dans le cadre du mandat français (1919-1921) et, plus particulièrement les conditions de création de la Légion d’Orient ou Légion arménienne, la gestion de celle-ci par la force mandataire française, les accords franco-turcs d’Angora et les circonstances qui provoquèrent l’exode des Arméniens réfugiés en Cilicie, le contexte politique cilicien et l’évacuation de la Cilicie par les forces françaises, abandonnant les populations civiles arméniennes à leur sort.Le dernière partie de ce numéro spécial est consacré à la politique kémaliste visant à expulser les derniers Arméniens et d’autres populations chrétiennes, présentes en Cilicie et dans les régions limitrophes, au cours des années 1921-1929.

Notas de investigación:

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Informaciones sobre el libro:

Año 1999
Número de páginas 383
Título segundario Revue d’histoire arménienne contemporaine. Annales de la bibliothèque Nubar de l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance.
Editor Revue d'histoire arménienne contemporaine
Ciudad editora Paris
Tipo de columna Tome 3
Palabras claves
Tipos de trabajo
Idiomas
  • Français

Autores:

KEVORKIAN Raymond h. Raymond Haroutioun Kévorkian est un historien français d’origine arménienne. Il est né le 22 février 1953. Actuellement, il enseigne à l’Institut français de géopolitique (université...