Premières années et début de carrière
Émile Doumergue, à l’état civil Élie Émile Doumergue, est le fils du pasteur Jean-Louis Doumergue (1818-1901) et de Marie Bruguière. Il suit des études de théologie protestante à Genève et à Montauban et soutient en 1869 une thèse de baccalauréat en théologie sur “le positivisme et la morale indépendante”. Il commence sa carrière pastorale à Paris comme pasteur auxiliaire et aumônier des écoles municipales supérieures. Il s’affirme rapidement comme un théologien orthodoxe dont la personnalité comme les idées suscitent un fort rejet dans le camp libéral.
Fonctions principales
Émile Doumergue a été rédacteur de la revue Le christianisme au xixe siècle à partir de 1872, date de la création de cet hebdomadaire par les protestants évangéliques de Paris ; il continuera jusqu’à sa mort à contribuer à ce journal. Simultanément il prépare et soutient (en 1871) sa thèse de licence en théologie (“un nouveau chapitre d’apologétique chrétienne au {{s-|XIX})”) puis son doctorat sur “un nouveau chapitre d’apologétique chrétienne au xixe siècle, le sentiment moral”.
Malgré l’inimitié des libéraux, il est nommé professeur d’histoire ecclésiastique à la faculté de théologie de Montauban en 1880, doyen de cette même faculté en 1907. Il reste actif dans le protestantisme français au-delà de sa retraite, prise en 1919, s’opposant par exemple dans les années 1934 à 1936 aux discussions préalables à la fusion des églises réformées au sein de ce qui deviendra l’Église réformée de France.