Le terme génocide est un néologisme formé en 1944 par Raphael Lemkin, professeur de droit américain d’origine juive polonaise, à partir de la racine grecque genos, « naissance », « genre », « espèce », et du suffixe cide, qui vient du terme latin caedere, « tuer », « massacrer ». Un génocide est l’extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales.
Hélène Piralian, auteur, psychanalyste pose la question : « Comment ne pas mourir de l’héritage du génocidaire ? Le génocide, c’est vouloir détruire un peuple en son entier de son origine à son devenir ; c’est-à-dire qu’il s’agit en même temps, et tout autant que du meurtre réel des sujets présents, de détruire la chaîne symbolique qui constitue leur généalogie et, en les déliant de l’ordre humain, d’anéantir toute possibilité de descendance aussi bien pour les morts que pour les survivants ».
C’est ainsi qu’on constate un déni, consécutif au génocide. Ce déni donne aux morts le statut de n’ayant jamais été puisque leur existence passée a disparu.
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