Le premier génocide du XXème siècle, celui des Arméniens en 1915, n’a toujours pas été reconnu par le pays qui l’a commis, la Turquie. La République turque, héritière du gouvernement jeune-turc, au pouvoir pendant la Première Guerre mondiale, refuse l’idée que celui-ci ait eu l’intention d’exterminer les Arméniens et rejette le bilan, supérieur à un million de morts, généralement retenu. « Imaginons un Faurisson ministre, un Faurisson président, un Faurisson général, un Faurisson ambassadeur, un Faurisson président de la Commission d’histoire turque  » écrit l’historien Pierre Vidal-Naquet..Le négationnisme d’Etat est au coeur de ce colloque « L’Actualité du génocide des Arméniens » qui s’inscrit dans une démarche de prévention et de sanction des crimes contre l’humanité. La reconnaissance par la Turquie actuelle du crime perpétré en 1915 est toujours aussi nécessaire. En France même, de nombreuses voix se sont élevées pour que la loi Gayssot de juillet 1990 qui punit la contestation du génocide perpétré par les nazis contre les Juifs, soit modifiée pour étendre son champ d’application à tous les génocides, y compris celui dont ont été victimes les Arméniens.

Notes sur oeuvre :

Le colloque s’est inscrit dans une démarche de prévention des crimes contre l’humanité.Ouvert au public, il a réuni des chercheurs et des experts de réputation internationale autour de quatre thèmes qui nous ont semblé pertinents dans le contexte actuel.

Informations sur le livre :

Année 1999
Nombre de pages 499
Editeur EDIPOL
Ville éditeur Créteil
Langues
  • Français