PREMIERE PARTIE Dans les chantiers des tunnels de l’Amanus (04/1916-07/1916) Le fuyard sur la route d’Aïran à Bahtché Les débris de la nation arménienne : les montagnes de l’Amanus Signes avant-coureurs de nouvelles tempêtes sanglantes L’attitude des militaires allemands envers les travailleurs arméniens d’Aïran Des caravanes de dizaines de milliers de femmes arméniennes dans les désert de Ras -ul-Aïn La déportation et le massacre des travailleurs arméniens des chantiers du chemin de fer dans l’Amanus Carnage sur la route Bahtché – Marache : une infirmière allemande devient folle Le supplice dans le désert des prisonniers anglais de Qout el-Amara (« TIMES » , 09/2/1920) Menace de conversion forcée à l’islam : fuite de Bahtché à Indjirlik Dans les forêts d’Indjirlik : fuite de l’Amanus pour le Taurus

DEUXIEME PARTIE Dans les chantiers des tunnels du Taurus (08/1916 – 01/1917) L’héroïque dévouement des cheminots arméniens du chemin de fer de Baghdad. Fuite pour Gouchdjilar Les débris de la nation arménienne dans les montagnes du Taurus Dans la vallée encaissée du Tachtourmaz La vie à Bélémétik La déportation du patriarche Zavène de Constantinople à Baghdad Rencontre d’intellectuels arméniens sur la ligne de Bélémétik Fuite de Bélémétik à Adana

TROISIEME PARTIE A Adana (01/1917-09/1918) La situation générale début 1917 Un mystérieux malade dans l’hopital allemand d’Adana La situation des arméniens survivants à Adana La malédiction des mères arméniennes tuées Les splendeurs naturelles de la Cilicie : le faux vigneron La disparition de l’employé de bureau La situation générale des Arméniens au début 1918 La ruée de l’armée turque vers le Caucase : la victoire des Arméniens à SARDARABAD Proclamation de la République Arménienne L’hôpital-abattoir des soldats turcs L’armée anglaise victorieuse prend Damas et marche sur Alep : la bataille d’Arara Le pacte national des Turcs pour exterminer les Arméniens à Deir es-Zor Fuite du pays de sang Le faux soldat allemand en route pour Constantinople L’Armistice. L’entrée triomphale de l’escadre alliée dans la capitale turque Les vainqueurs sont-ils venus pour châtier ou pour piller ? La situation générale à Constantinople au lendemain de l’Armistice Départ définitif de Turquie. De Constantinople à Paris Notes

Notes sur oeuvre :

Traduit de l’arménien par Hratch BEDROSSIAN

Plus de quatre-vingt cinq ans après le génocide des Arméniens perpétré en 1915-1917 dans l’Empire ottoman par le gouvernement criminel jeune-turc, très peu de témoignages directs de survivants ont été publiés à l’intention du public occidental. La raison principale en est que l’élite intellectuelle d’une nation multiséculaire ayant été méthodiquement exterminée, forfait inouï dans l’histoire de l’humanité aussi bien avant qu’après 1915, les rescapés réduits à l’état d’épaves furent incapables, pour des raisons psychologiques notamment, de raconter par l’écrit leur chemin de croix individuel et moins encore celui d’un peuple tout entier.

Les Mémoires de Grigoris BALAKIAN, qui comblent ce vide, sont précieux à plus d’un titre. D’abord, l’auteur en a entrepris la rédaction dès 1919-1920, soit cinq ans à peine après le déclenchement du génocide en avril 1915; en dépit des horreurs traversées, dont le cauchemar avait annihilé la volonté des survivants de se les remémorer une nouvelle fois, il démontre une formidable détermination à les mettre noir sur blanc avant que le temps ait fait son oeuvre. Du début jusqu’à la fin, son témoignage reflète d’ailleurs la volonté de l’auteur d’en réchapper coûte que coûte afin de faire connaïtre le martyre de sa nation.

Ensuite, c’est un homme d’Eglise intransigeant et lucide qui, par son rang dans la hiérarchie cléricale arménienne de l’époque et par sa connaissance des acteurs politiques, est au fait des manoeuvres en coulisse. Enfin, le langage dur, souvent virulent, qu’il emploie tant à l’écart des assassins que des victimes confère un crédit incontestable à son témoignage.Des révélations, notamment sur le rôle d’inspirateur, voire d’instigateur, que l’Allemagne kayserienne joua dans l’anéantissement physique et culturel de la nation arménienne sur son sol ancestral et, sur des avantages matériels immédiats qu’elle en retira, donnent de cette Allemagne l’image du responsable moral du génocide et constituent se sérieuses pistes pour des historiens cherchant à savoir à qui profite le crime.

Ajoutés à ces révélations, d’autres témoignages et aveux recueillies par l’auteur devraient inciter l’éventuel lecteur turc à s’interroger sur les motivations profondes des sphères dirigeantes ottomanes tant connues qu’occultes de cette époque, dont la préoccupation première n’était à l’évidence pas le bien-être futur du peuple turc, ni l’infamie qui ne manquerait pas de marquer celui-ci pour très longtemps.

Informations sur le livre :

Année 2004
Nombre de pages 406
Editeur LE CERCLE D'ECRITS CAUCASIENS
Ville éditeur Paris
Format du support 145 x 205
Type de colume Relié
Numéro ISBN 2-913564-08-9
Mots-clés
Langues
  • Français

Auteurs :

BALAKIAN Grigoris Un des grands témoins de la déportation et du génocide qui fit partie du groupe des notables emprisonnés le 24 avril 1915 à Constantinople. –...
BEDROSSIAN Hratch Naissance le 29 mai 1952. Directeur de la maison d’édition Le Cercle des écrits caucasiens.