Le texte de Khatchatrian est accompagné des plans des principaux monuments arméniens, dans le but de satisfaire les spécialistes. Il convient de préciser que la plupart des monuments d’architecture arménienne, ceux en particulier de son âge d’or (6-7è siècles) sont situés, par un heureux hasard de circonstances, en République d’Arménie (ex-soviétique)……/…

La recherche a été soutenue par Mr GRABAR professeur au Collège de France.

Préface de H. Dasnabedian.

Publié avec le concours du fonds GARMIRAIN de l’association Hamazkaïne, Beyrouth.

3 ouvrages dans le fonds ARAM dont un provenant de la donation Bogossian.

Notes sur oeuvre :

Au cours de la seule année 1915, une trentaine environ des principaux couvents des région de Van et de Mouch servirent de cibles aux obus turcs. Des centres de culture et de richesses nationales aussi important que Sourb Karapet et Arakélots Vank (Couvent des Apôtres), Varag et Nareg, Saint-Jean et Saint-Akhbékir, Karmnavor et Sainte-Croix, saint-Grégoire de Sarnapat et « Tcharahan » Saint-Nichan, Saint-Thomas et Gomots Vank, le « Couvent miraculeux » d’Artkzé et bien d’autres furent rasés ou réduits en de lamentables ruines.Le massacre des monuments d’art se poursuivit pendant les trois ou quatre années du génocide et plus tard encore. Durant les années 1915- 22, Kévork Mesrop écrivait : « Plus de mille églises et monastères arméniens apostoliques ont été entièrement rasés; 691 autres édifices ont été à moitié détruits; sur l’ensemble des possessions religieuses et culturelles du peuple arménien, 1727 ont subi un pillage complet de la part des Turcs ». L’auteur fait ensuite un inventaire assez détaillé des héritages d’art et de culture – reliques, pièces d’orfèvrerie religieuse, argenterie fine, vêtements sacerdotaux, manuscrits anciens, enluminures, estampes, livres de prière, fresques, tableaux, sculptures etc.- qui de ce fait, ont été perdus ou anéantis à jamais….Saint Nichan de Sébaste qui avait pourtant survécu aux horreurs de 1915-18, n’est plus. Le Couvent Sourp Karapet de Césarée (Kayseri) a eu le même sort. Les monuments de Van d’après le témoignage de Lord Kinross, ont subi de nouvelles atrocités il y a à peine deux decennies. C’est aussi dans les années cinquante ou même plus près de nous, que le magnifique ensemble des églises de Khetzkonk (S-E d’Ani) a été dynamité, sans qu’aucune nécessité d’ordre urbanistique justifiât une mesure aussi barbare….Ne sont épargnés à ce jour que les monuments les plus importants, trop connus et trop appréciés des historiens d ‘art et d’architecture, – tels qu’Aghtamar et quelques églises d’Ani, par exemple, ou l’église des saints-Apôtres de Kars….Il est inadmissible que les organismes internationaux qui se veulent défenseurs et propagateurs de l’art et de la culture – tel que l’UNESCO par exemple – n’aient encore fait aucune démarche tangible en faveur de la sauvegarde, de la consolidation, de l’inventaire et de l’étude systématique des monuments arméniens de Turquie. Il est inconcevable que le monde archéologique puisse souffrir, d’un oeil aussi calme, la disparition de joyaux d’architecture dont le rôle, dans la génèse et l’évolution de l’art chrétien a été déterminant….DASNABEDIAN H.

Informations sur le livre :

Année 1972
Nombre de pages 95
Editeur HAMAZKAÏNE
Ville éditeur Beyrouth
Format du support 22 x 28,5
Type de colume Relié
Mots-clés
Types de travail
Langues
  • Français